Objectifs- Donner l’occasion aux participants d’examiner individuellement comment ils peuvent être amenés à exclure certaines parties d’eux-mêmes, d’examiner les mécanismes qui les y mènent, et comment cela peut inconsciemment les amener à exclure des autres.
- Améliorer la capacité de chacun d’utiliser son meilleur outil – soi-même – par l’acquisition de compétences permettant de reconnaître l’impact de ses propres mécanismes d’exclusion interne (intrapersonnelle) sur sa capacité à être inclusif.
Jusqu’à trente participants.
Matériel nécessaire
Des bics et deux feuilles de papier par personne.
Durée
Une heure environ.
Source
Greta Jensen
Description
Première partie : Chaque participant choisit un « ami critique » pour travailler avec lui. Chacun plie ensuite une feuille de papier en deux dans le sens de la longueur, en écrivant sur une face les réponses à la question suivante :
1. Quelles sont les choses que j’aime raconter aux autres à mon propos ?
Et sur l’autre face :
2. Quelles sont les choses que je n’aime pas raconter aux autres à mon propos ?
Demander ensuite à tous de réfléchir sur :
3. Comment est-ce que je parviens à garder cachées aux autres les choses que je ne veux pas qu’ils sachent de moi ? (Quels sont les stratégies et mécanismes que j’emploie ?).
Chacun partage ensuite les résultats avec son ami critique et on suggère qu’ils ne partagent que les points sur lesquels ils se sentent à l’aise. La chose importante pour les amis critiques est qu’ils soutiennent autant que possible leur partenaire en les encourageant à regarder leurs stratégies et mécanismes – et qu’ils gardent le sens de l’humour en le faisant !
Deuxième partie : La deuxième feuille de papier est également pliée en deux dans le sens de la longueur. Sur la première face, chacun écrit les réponses à la question suivante :
1. Quelles sont les qualités que j’admire chez les autres ?
Sur l’autre face :
2. Qu’est-ce que je n’admire pas chez les autres ?
Ensuite, réfléchir sur :
3. Quels sont les mécanismes que j’utilise pour exclure ceux qui ont des qualités que je n’admire pas (que j’admire) ?
A nouveau, chacun partage s’il est suffisamment à l’aise.
Troisième partie : Raisonnement : Tout le monde a l’expérience de conflits internes dans la vie de tous les jours. Une certaine partie de nous qui est plus exigeante peut se trouver en discorde avec nos aspects les plus négatifs. Par conséquent, nous projetons souvent notre inconfort interne vers les autres. Par exemple, nous pouvons mettre quelqu’un sur un piédestal ou ressentir de l’hostilité et, en fonction de la réaction, nous pouvons être amenés à inclure ou à exclure cette personne.
Cette partie de l’exercice essaye donc de mettre en évidence la relation entre ce que les individus aiment ou n’aiment pas en eux et ce qu’ils aiment ou n’aiment pas chez les autres. Elle permet aussi d’aider les individus à voir quels mécanismes ils utilisent pour exclure ou inclure les autres inconsciemment.
Il est demandé aux participants d’être attentifs aux similitudes entre les aspects positifs et négatifs sur les deux feuilles de papier. Habituellement, il y a beaucoup de ressemblances – celles-ci peuvent être regroupées sur un tableau de conférence si le groupe est important.
Les mécanismes et stratégies que les participants ont découvert et qu’ils utilisent pour exclure certaines parties d’eux-mêmes et les autres, sont ensuite dessinés et discutés, et peuvent également être ajoutés au tableau de conférence.
En réalisant cette partie de l’exercice, il est important pour l’animateur de ne pas porter de jugements et d’encourager le sens de l’humour dans le partage que développe le groupe.
Quatrième partie : Raisonnement : En devenant plus conscients de la manière dont nos mécanismes individuels d’exclusion et d’inclusion agissent, nous pouvons plus facilement trouver des moyens d’être inclusifs envers les autres, et nous pouvons plus facilement comprendre les dynamiques qui amènent les autres à inclure ou exclure.
Cette partie de l’exercice tente donc d’encourager les participants à voir comment ces mécanismes peuvent inconsciemment affecter leurs relations au travail ou partout ailleurs dans leur vie.
Conclure l’exercice en encourageant les participants à partager avec le groupe leurs propres idées à propos des mécanismes d’inclusion et d’exclusion qui opèrent en eux, dans leurs organisations et même dans un contexte plus global.
Quelques exemples de discussion
- Dans un contexte d’inclusion sociale, il peut être très utile de souligner comment des sentiments intrapersonnels d’exclusion peuvent mener à des sentiments d’aliénation envers des parties de la société qui possèdent une caractéristique de nous-mêmes que l’on n’admire pas, comme la faiblesse.
- Inversement, dans un contexte de groupe ou d’organisation, des faiblesses internes niées peuvent nous mener à devenir envieux d’un pair ou d’un collègue qui est courageux, et à agir inconsciemment contre eux.
